L’EXODE HORS DU PRESENT
La lutte des enseignants en France, est mise en perspective par le cynisme de cette Europe, qui s’est décrétée société de l’information à Lisbonne.
Quels sont les buts de la » réforme » depuis plus de 30 ans?
Le temps du savoir, de la petite enfance au bac, s’oppose au temps marchand.
Adapter les connaissances à l’appareil productif ne suffit plus, les individus ne doivent être préparés qu’à l’utilisation des machines: elles penseront pour eux! Au diable l’asymptote!
Jean Claude Michéa l’enseignant de l’ignorance, veut sauver le monde! Mais avec qui ? Pour qui ?…telle est désormais…que si, et seulement si, les gosses de demain…
Hé! oui! bien sûr! d’hier à demain! tchao le présent! Pseudo-Semprun! Amen!
L’ensemble des moments vécus pendant cet apprentissage, en dehors de l’école, est caractérisé par la technique dépossédante, qui vient en négatif dans le processus d’accès au langage, à sa pratique; et donc, à l’histoire. Que ce soit aux jeux, au restaurant, au cinéma, devant la télé, l’enfant ou l’adolescent est sollicité au néant de la consommation. Seule la découverte de sa sexualité et son passage à l’acte peut faire habiter chez ce jeune la question du corps et de ses besoins propres: jouer à la vie. C’est d’avoir joué à ce jeu qui m’a amené ici.
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La misère qui est faite à ce moment de la vie démontre à quel point cette société à retourné les besoins contre la vie. A l’informatique!
…la lecture qui seule peut donner accès à la vaste expérience humaine antéspectaculaire…Pas au programme du Savoir Absolu! A croire, comme le dit un prof….il y a là une stratégie qui consiste à miner le terrain pour déclarer ensuite qu’il est impraticable…
…Popu gaffe-toi bien! T’es suprême! T’es affranchi comme personne! T’es bien plus libre, compare toi-même, que les serfs d’en face! Dans l’autre prison! Regarde-toi dans la glace encore! Un petit godet pour les idées! Vote pour mézigues! Popu t’es victime du système! Je vais te réformer l’Univers! T’occupe pas de ta nature! T’es tout en or! qu’on te répète! Te reproche rien! Va pas réfléchir! Ecoute-moi! Je veux ton bonheur véritable! Je vais te nommer spectateur-citoyen? Veux-tu? Je vais te nommer Pape et Bon Dieu! Tout ça ensemble! Boum! Ca y est! Spectacle!…
Ce n’est pas que le monde est mal gouverné, mais que le mal est gouvernement. La réification de l’histoire est ce mal.
L’Italie de 1969 aux années 1980, illustre par ses attentats aveugles, où l’Etat et ses services complotent contre le peuple, des méthodes de gouvernement que ne renierait pas le fonctionnaire Eichman. Méthodes qu’on voit à l’oeuvre à Moscou, à Alger, en Palestine Israélienne, au Kosovo, en Irak, au Texas, en Bosnie, à Pékin.
Après Eichman…Pinochet?…Milosévic?…Saddam?
A quand la Tatcher?…le Kissinger?…le Blair?…la Aulbreigt? …le Eltsine?…l’Andreotti?…le Mitterrand?…le Poutine?… Les livres de Sanguinetti » Censor et Du terrorisme et de l’Etat » se conjuguent toujours au présent, et en plein vent!
Les égarements de la science sont plus dangereux que ceux de l’ignorance.
Les empoisonnements du sang contaminé, les différentes pollutions du vivant, le sida et ses cofacteurs,(ce Temps du Sida que renie le mystique Bounine), éclairent, sur ceux qui nous gouvernent, quant à leurs capacités de ne se maintenir au pouvoir de ce monde qu’en le détruisant. Seule la victoire de la révolution sociale réalisera les » plus jamais ça » . Debord l’a très bien vu : la liberté…ils seront contraints de l’aimer…
Partout sont couvertes les voies qui mènent à la liberté, nombreuses, courtes, biaisées. Tu n’es rien, le Spectacle est tout ! Tu n’es jamais seul avec toi-même ! Jamais seul avec les tiens ! Tu te trouves toujours face au Spectacle.
…Un atome dans un bloc d’image qui tourne…
En se retirant du monde pour l’expliciter, les mystiques, ces métaphysiciens, veulent attester que le monde est sans présence. Dieu s’entend! Seul le » il y a » est insuffisant, il lui a de tout temps, et ce jusqu’à Marx-Hegel, manqué le lieu et le moment qu’est la demeure fondée. Seul le faiseur de temps accède à cette demeure, sa fondation qu’est la totalité des temps.
…des hommes ont le privilège d’apporter à l’humanité des trésors dont la valeur réelle dépasse de beaucoup la valeur que les contemporains les plus éclairés leur ont attribué…
La fin de la métaphysique n’est que l’échec de la particularité d’être à la présence. Par l’idée, on vient au monde et on fait un désert de son corps non-accompli. Penser l’Etre des » choses » sans vivre ses pensées, sans médiatiser son corps dans le » il y a « , dans l’intuition de la présence, c’est nier le corps-pensée-monde du » il y a « ! Heidegger a écrit pour les Grecs…y a plus de Grecs!
…Toute cette transformation de la logique en philosophie de l’Être n’est que le passage de l’abstraction à la contemplation-passage si difficile pour le penseur abstrait qu’il le décrit de façon extravagante. Le sentiment mystique qui incite les philosophes à cette opération, c’est l’ennui, la nostalgie d’un contenu…
Seuls les vivants attestent à la présence. Habiter son être sans habiter son corps, tel est le paradoxe de la perspective métaphysique. Quant à la philosophie, elle aboutit à habiter son corps dans la caverne » idéa « . L’usage du temps, cet agir du corps et de la pensée, en un mot de l’Etre, de l’Etre total sans devenir, puisque présence infinie…Il y a…réaliser la philosophie.
Vivre sans temps mort.
La véritable religion dans la société Spectaculaire est le spectacle lui-même.
Manifestant leur propre embarras, les hommes de mon temps ont imaginé le fantôme de Dieu : le temps virtuel; image argentée d’un monde rendu inhabitable, même pour les Spectres chers à Shakespeare. Nous assistons à une ruée vers » l’or » du passé mystique de l’humanité. On convoque le Christ et ses apôtres, les pères de l’église, l’Orient et ses prophètes, le Coran, la Thora, le pape; les protestants se font athées, les catholiques libertins, les médecins prophètes, et Rimbaud est traîné à la boue, dans cette falsification de l’histoire, où les illusionnistes sont des collabos. Il est vrai… se mettre au niveau des acteurs d’une époque…n’est pas chose aisée. Le réel échappe à l’humain, du fait qu’il n’est pas pensé comme oeuvre humaine, mais comme un monde hostile, où les liens qui unissent les hommes se sont retournés contre la vie la plus élémentaire. La problématique qui est au centre du temps humain: la mort de chaque homme-individu, est devenue au moment où la communauté des » liens » fait défaut, la mort de tous au quotidien.
L’art comme opposition au temps qui passe, ne peut plus combattre la mort. Dans sa présence particulière, la création de l’homme a perdu tout caractère historique, que ce soit une forme de terre argileuse, des peintures aux parois des grottes, des constructions funéraires, des sculptures humaines, animales ou monstrueuses, des temples aux représentations idéales.
