24 novembre 2024

FASCISME ET CONTRE REVOLUTION

Pourquoi ?
Ceux qui ont commis  » l’irréparable  » ne sont pas venus du meilleur des mondes d’Huxley, n’en déplaisent aux littérateurs aveugles nés; ils sont historiquement liés à l’avant qui les précédent, et comme nous, leur après. La relation dialectique qui nous lie aux considérations historiques, quant à l’analyse de cette société, nous oblige à voir que la révolution de 1917, échec dès son début, crée comme en écho, le fascisme italien puis européen. C’est que l’histoire des hommes s’est arrêtée à la nécessité de son seul possible: un changement brusque et radical, c’est à dire la révolution.
La peur de la révolution a engendré cette dépense inhumaine de l’humain par les classes dominantes. Le procès d’Eichman aurait du être celui d’Eichman dans telle société, le procès de la société historique qui a massacré, brûlé, et pour finir, atomisé 54 millions d’hommes, de femmes et d’enfants.
 » L’accent juif  » est le masque spectaculaire de ces événements. Il n’est pas question ici, de nier la forme barbare et cynique des massacres, leurs particularités historiques, mais de les situer dans les considérations historiques du moment qui les a créées.

Qu’est ce que Nagasaki/Hiroshima sinon la continuation et la confirmation que ce moment nous a fait entrer dans ce développement historique qu’est le fascisme latent et manifeste à la fois. La technique des fours crématoires et de la bombe atomique sont l’œuvre des hommes aliénés par la société capitaliste fondée sur la domination spectaculaire de la marchandise. Tel est nôtre moment et nôtre lieu. Les compromissions avec Staline, Pétain et Hitler sont insuffisantes pour expliquer la puissance de feu, et donc d’argent, du troisième Reich pour commettre de tels projets criminels. Le financier d’Hitler est reçu à Genève avec ses acolytes de la finance internationale, pour créer le système financier que le développement du capital appelle et dans lequel nous sommes toujours. Churchill a plus peur de Staline que d’Hitler.

 » L’étrange défaite  » va favoriser Washington à l’empire. La plus grande bataille de l’histoire a lieu entre deux peuples: Russes et Allemands, pour le compte des classes dominantes, et pour la première fois, unies contre un ennemi commun: la révolution. Leurs pactes secrets ne sont que le secret de leur ignominie. Le spectre bolchevique vient illustrer l’absence de commandement stratégique du monde par ces classes exploiteuses. La révolution sociale était tellement là, en Allemagne et en Russie, où son seul commencement est à l’origine de la radicalisation de la lutte contre révolutionnaire des classes dominantes.

Lénine de 21, Mussolini, l’incendie du Reichstag, les grandes purges de Staline, et Guernica sont les premiers signes que l’humanité vient d’entrer dans la phase cruciale de son histoire, qu’est le Fascisme Intégrale. L’ère atomique n’est rien d’autre que l’avènement du fascisme intégral. Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux et le fascisme intégral est ce moment, qui est le reflet historique de la révolution sociale non accomplie.

Ce n’est pas la fin de la civilisation, mais la civilisation de la fin.

Les limites que peut supporter le vivant, c’est-à-dire, la diversité de la vie, agissent comme le négatif  » minima  » dans la société présente.

…On croyait savoir que l’histoire était apparue, en Grèce, avec la démocratie. On peut vérifier qu’elle disparaît avec elle…

La crise de 1929 avec son cortège lugubre de fin d’un monde, inscrivait la révolution en Allemagne, comme la seule fête émancipatrice, cette dépense somptueuse dont parle Bataille. Le fascisme stalino-technico-nazi qu’est le spectacle intégré, est à la dépense productive marchande, ce que la fête est à la révolution.